Les beaux jours reviennent, et, sans
ironie aucune (ou presque) ça me donne juste envie d'aller courir
nue sous les frondaisons. Voici une petite sélection pas bien hype,
pas bien récente, mais fort à propos pour aller se rouler dans
l'herbe fraîche dans les règles de l'art (avant la prochaine vague
de froid sibérien).
Chilli Jesson vous montre la voie
English Tongue – Palma Violets: Le
joyeux bordel.
Des anglais, du “rock garage”,
signés chez Rough Trade: personnellement il m'en faut peu. Mais si
vous souhaitez fêter le printemps autour d'une bière dans un pub à
Londres entourés d'individus louches aux dents pétées, vous avez
votre bande son.
Don't
speak to me in that judgement tone
You're going with me or you're going alone
You're going with me or you're going alone
Cochise – Audioslave: La bourrinade.
C'est le moment tant attendu de
ressortir ses lunettes de soleil. On souffle avec un peu d'émotion
sur l'épaisse couche de poussière qui s'est accumulée en six mois
sur l'étui, avant de poser religieusement ses RayBan/lunettes H&M
à 3 euros sur son nez. On passe le pas de sa porte suivi d'une
explosion ainsi de Harleys qui sautent dans des cerceaux de feu.
Well,
I've been watching, while you've been coughing
I've been drinking life, while you've been nauseous
I've been drinking life, while you've been nauseous
A Bit of Glue – The Tellers:
Colchique dans les prés.
Le morceau mignon et printanier de la
liste. Monsieur a perdu son/sa chéri/e et du coup il chouine un peu,
sans tout à fait être au trente-sixième dessous. A écouter de
préférence allongé dans l'herbe, avec le soleil dans les yeux –
je ne plaisante pas, c'est très important.
Ain't No Rest for the Wicked – Cage the Elephant: Cheveux aux vent, coude à la fenêtre.
J'aime bien les chansons qui racontent
une histoire, surtout à propos de gens qui passent vraiment une sale
journée. Hop, en trois minutes, on fait un tour dans une vieille
bagnole un peu crade sur une route interminable quelque part dans le
désert américain – il y a des clichés qui persistent parce
qu'ils sont quand même sympas.
You
know there ain't no rest for the wicked, money don't grow on trees
We got bills to pay, we got mouths to feed
And ain't nothing in this world for free
We got bills to pay, we got mouths to feed
And ain't nothing in this world for free
Didn't I – Darondo: Le chill
mélancolique.
Ce chef d'oeuvre s'écoute en deux
temps. D'abord, l'appréciation directe, l'envie de s'arrêter cinq
minutes de vivre pour profiter, un peu de surprise. Et puis l'intense
nostalgie d'une époque qu'on n'a pas vécu, des vacances qu'on n'a
pas prévues, d'amis qu'on ne rencontrera jamais. Parfois les
wooowooohooo ne sont pas si entraînants que ça.
Vous
voilà équipés pour un moment. Vous pouvez retrouver tous les morceaux ainsi que d'autres un peu dans la même veine (à mon sens) sur la playlist Spotify de l'article. N'hésitez pas à me faire part de
ce que vous écoutez en ce moment, en attendant je vais faire un feu
de joie avec mes manteaux et mes écharpes.
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