En cette ère de télécrochets et
tribute albums de toutes parts qui viennent nous agresser les
oreilles du soir au matin, une petite sélection de reprises live
originales, étonnantes ou juste transcendantes s'impose. Parce qu'on
peut faire une reprise sans pondre une grosse drouille.
Badass PJ is badass
Cette version. Cette version. Alors je sais pas si c'est parce que je suis amoureuse de PJ Harvey, ou si c'est le sens de la chanson, ou encore si c'est vraiment réel, mais je trouve cette reprise hyper sexuelle. Bref, le contraste entre leurs voix, l'ambiance générale de leurs deux univers qui se rencontrent, l'instrumentation assez minimaliste: tout est génial. Oubliez le Satisfaction des Stones, on a là affaire à un autre morceau, qui raconte une tout autre histoire. Si la version originale évoque les frustrations adolescentes d'un enfant gâté, PJ et Björk nous feraient plus penser à la lamentation d'une tueuse en série. L'art de la reprise à son apogée.
Jarvis Cocker & Beth Ditto –Temptation (Heaven 17): Canal inattendu.
Petite remise en contexte pour les
touristes: Jarvis Cocker = chanteur de Pulp, l'un des groupe phare de
la scène indé britannique des 90's. Beth Ditto = chanteuse de
Gossip, groupe de punk-pop-electro-meh américain. Heaven 17 = Groupe
de Sheffield quelque part entre Depeche Mode et Frankie Goes to
Hollywood. La performance a lieu aux NME Awards de 2007, aka le
rendez-vous annuel de l'univers indé britannique où acteurs,
musiciens et personnalités viennent se mettre une murge dans les
règles de l'art. Cette abondance d'alcool explique peut-être la
rencontre pour le moins surprenante de Jarvis et Beth, qui sont aux
antipodes l'un de l'autre aussi bien physiquement qu'artistiquement.
Pourtant, ça marche, ils ont l'air de s'éclater, et rendent un
Temptation jouissif et survolté.
Une reprise instrumentale de Led Zep
totalement hypnotique. J'adore Rodrigo y Gabriela, je suis fascinée
par leur technique de percussion, et puis leur virtuosité tout
court. Leur musique est bercée de plein d'influences, dans
lesquelles on va souvent retrouver l'empreinte du Mexique, leur pays
d'origine, et de la “musique latino” en général. Ce Stairway to
Heaven fait penser à une balade nocturne dans une plaine aride, dans
une chaleur humide et étouffante... j'avais promis que j'arrêtais
les envolées lyriques.
Un groupe de potes qui s'éclatent,
c'est communicatif.
fig. 4, avant les putes et les tables de blackjack
Joe Cocker – I Shall Be Released (Bob Dylan): Le grand classique.
L'une des chansons les plus reprises
que je connaisse: à mon humble avis Joe Cocker à Woodstock offre la
meilleure version. Sa voix délivre une toute nouvelle dimension aux
résonances gospel du morceaux, et (comme d'habitude) donne
l'impression qu'il chante avec ses tripes à vif (oui oui, comme ça,
déroulées sur le sol). Bon, ce n'est qu'un avis, outre la version
de son créateur et celle de Joe, I Shall Be Realeased a été
reprise, moult fois, et pas par les derniers des péquenauds: Joan
Baez, The Byrds, Nina Simone, Paul Weller, Sting, Bobby McFerrin (par ordre de WTFisme) et bien d'autres! Alors si vous êtes comme moi et
que vous avez beaucoup de temps à perdre, prenez vous un après-midi,
allez toutes les écouter: j'attends votre feedback.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire